Le palfrenier des écuries célestes

Dans la teneur même du noir arrosé par les astres, ces cavaliers s'élançaient vers l'orage d'une guerre fratricide, ou n'étaient-ce que quelques âmes qui divertissaient un plus Haut Seigneur ?

Dans la couleur de cette robe, un autre noir plus moulu, je voyais les éléments mourir, vapeurs simples d'une béatitude complexe. C'était une porte sur la beauté éternelle liquéfiée.

D'un autre lieu encore, je voyais lentement s'imprégner les frontières d'une armée violente, association du sacré et de l'impunissable. Le sucré de ces armes parvenaient à m'effondrer dans l'extase.

Tous ces hauts personnages se mouvaient à la lenteur d'une aurore dans le lait. Je ne pouvais trahir l'amour qui naissait de ce rêve dansant.

D'ailleurs encore, certains ont vu l'apocalypse, je n'y voyais de ma place que l'exquise machination du Suprême.

Lorsque mon réveil sonna pour la quatrième fois, l'effroyable blanc s'attacha au plafond pour tomber sur mon visage, aigre salutation du jour vers la nuit.

Le ciel est toujours beau.

Mon père le répétait. Je me répète.

Rien ne peut empêcher le ciel d'être beau.

Qu'on nous le cache, il n'en cessera jamais d'être beau.

Alors que tout appartient à la relativité, la beauté du ciel tient de l'absolu.

C'est à cela que je pensais lorsque je refermais mon carnet.

La fille était déjà partie.